mardi 4 novembre 2014

Dégâts matériels



Oui je sais, cette image ne déborde pas d'originalité, mais elle reflète à mes yeux ce qui s'est passé lors de la manifestation du 2 novembre contre les violences policières qui ont notamment coûté la vie à Rémi Fraisse, qui se trouvait sur la "ZAD" du Testet .
Lors de cette manifestation, des manifestants ont à nouveau été mutilés.
Manifester ne doit pas mettre notre vie ou notre intégrité physique en jeu.
Manifester est un droit.
Les médias et l'opinion se focalisent sur la violence des manifestants, mais eux n'ont ni flashball, ni grenade...
Plus d'infos sur le barrage et les manifs ici

3 commentaires:

mamapasta a dit…

je suis totalement d'accord...des forces de l'ordre envoyées pour défendre un lieu entièrement dépourvu de biens ( les machines n'étaient plus là)qui déploient de telles violences, c'est de la pure provoc.....

....pour ceux qui n'ont pas tout suivi lire ceci
http://www.changeonsdagriculture.fr/sivens-un-barrage-a-contretemps-a113051086

Diabolo et Satanas a dit…

*ACHTUNG, message de l'avocat du diable (je vous épargne cependant le poncif du "ils suivaient les ordres"*

Je pourrais être d'accord si, au cours de mes études, je n'avais pas assisté à autant de préparations à des manifestations où les organisateurs eux-mêmes prévoyaient dès le départ des trucs à balancer sur les flics (genre des bouteilles en verre cassées, des pétards dangereux, etc...) en savourant d'avance le moment où on allait les envoyer à l'hôpital (alors que, franchement, tant qu'on ne leur balançait rien, je n'ai jamais eu aucun problème avec les forces de l'ordre pendant une manifestation...).
Quand il y a eu Bush qui voulait envoyer tout le monde en guerre en Irak, dans les réunions de pré-manif au lycée, y'en a qui voulait aller démonter le McDo en signe de protestation (ça, ça passe, on peut très bien vivre sans malbouffe) ou, pour les plus en colère aller tout casser... au cimetière américain de notre ville (ouais, enculés de ricains qui ont empêché les nazis de rester!!)
Donc voilà, je ne suis pas DU TOUT en train de justifier la mort d'une personne, c'est terrible de mourir comme ça (et pas forcément que si on est jeune. On ne devrait pas mourir en France quand on défend son point de vue), je trouve juste qu'il est super difficile de démêler le vrai du faux (c'est eux qui ont commencé, nan c'est eux), surtout quand certains squattent non pas par conviction mais par volonté de violence gratuite... C'est à cause d'eux que les sans-opinions se rangent du côté des pro-barrages!
Même si, comme le dit le commentaire précédent, c'est provoquer que d'envoyer les forces de l'ordre alors qu'il n'y avait que des champs vides, on ne peut nier que certains brûlaient d'envie d'en découdre...

Pour en revenir au dessin, à mon avis, le problème n'est pas tant que les journalistes se focalisent sur les dégâts matériels mais ces dégâts eux-mêmes: sans toute cette casse, on se concentrerait uniquement sur le mort et les blessés et on n'entendrait pas des phrases du genre "bien fait pour lui, ça devait être un casseur violent!" (oui, je vois beaucoup de monde au travail...). A cause des dégâts, l'empathie ne se fait pas envers la victime (que certains amalgame désormais avec les autres casseurs) et sa famille mais envers les gens qui n'avaient rien à voir avec la choucroute et qui ont vu leur gagne-pain dégradé

veggie poulette a dit…

1° La manifestation était au début calme, mais remplie de journalistes. Or à un moment un gros con a commencé à taper dans la vitrine d'un coiffeur à l'entrée de la rue de Strasbourg, arrêté aussitôt par d'autres manifestants, et la dizaine de journaliste s'est précipité sur le bris de vitre comme la misère sur le monde.
2° On peut toujours chercher à savoir qui a commencé, et qui provoque qui, mais un dégât matériel n'équivaudra jamais à la mort ou la mutilation d'un individu.